Je suis Myriam

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Pour la « petite » histoire…

Dès mon plus jeune âge, j’étais déjà une véritable exploratrice spatiale. Même si j’étais souvent « dans la lune », mais mon véritable terrain d’aventure, c’était plutôt les recoins de la maison et de la ferme. Vous pouviez me retrouver en train de lire sous mon lit, de dessiner dans un placard transformé en bureau improvisé, ou encore installée entre des draps suspendus et des coussins éparpillés dans le salon. Et bien sûr, il y avait cette palette perchée dans le vieux chêne, ou encore le piégeux labyrinthe dans les bottes de paille…c’était l’aventure !

 

Toujours un crayon à la main, l’art plastique est vite devenu ma matière préférée au collège. « Merci Mme Pompon pour votre enseignement et votre touche de folie ! » Autant dire que mes camarades qui ne partageaient pas cette passion étaient heureux que je termine leurs dessins, et moi aussi, je ne m’en privais pas !

 

Au lycée, je découvre les Arts Appliqués et tombe amoureuse du monde troglodyte. C’est décidé, ce sera mon thème pour le Bac ! Tout me parle : la poésie des courbes, cette sensation d’apaisement, comme une rencontre intime entre l’homme et la nature. Et là, je me demande : « Mais pourquoi nos maisons semblent-elles si déconnectées de cette harmonie ? »

 

Puis, pendant mes étés d’étudiante, j’ai dû absolument trouver une échappatoire à ces journées interminables sous un soleil de plomb, coincée entre les champs d’échalotes et les rangs de vignes sans fin. Alors, je me suis lancée dans une aventure créative : bijoux, dessins, cadres végétaux, tatouages éphémères… Et voilà, me voilà sur les marchés ! Et là, c’est le déclic. Cette sensation de liberté m’a offert une bouffée d’air frais. Un véritable révélateur : « Fais ce que tu aimes et surtout, donne-toi les moyens de le faire ! »

 

Pour me ressourcer, je me perds souvent dans la douce forêt angevine à la recherche « du coin idéal », cet endroit parfait où je m’arrête pour dessiner une vieille bâtisse abandonnée ou une allée… Le temps semble se suspendre… Je savoure le calme et les murmures de la nature.

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En 2002, mes études supérieures en design & architecture intérieure se concluent par un mémoire intitulé “Murmur”. J’y questionne l’espace, les limites, l’humain. C’est le prémice d’une longue quête : « quelle est la relation entre le lieu et l’humain ? » … Mais il me faudra encore du temps pour saisir toute l’ampleur de cette question…

 

J’ai la chance de travailler assez vite en bureau d’études, mais après quatre ans, l’attente d’un deuxième enfant et une envie irrésistible de liberté, je me lance en 2008 : « Intérieur AV » voit le jour ! L’objectif ? Le pratique et le beau au service des habitants des lieux de vie. Gratitude, quand la problématique se résout et que j’entends : « Super, maintenant on va pouvoir avancer ! » ou encore « On se sent enfin chez nous ! »

 

Après dix ans d’activité, je me suis dit : « Il manque quelque chose. » Ce fameux « truc en plus »… Alors, je suis allée chercher au-delà de la matière.

 

Je me documente sur la géobiologie: « notre environnement naturel a un impact direct sur le vivant ! » Cela m’était déjà familier. Dans le monde agricole où j’ai grandi, l’intervention d’un géobiologue pour des problèmes de santé dans les élevages était courante. Je comprends alors que certaines zones sont pathogènes et qu’y rester trop longtemps est néfaste pour la croissance du vivant. Les arbres sont de formidables témoins : certains se déforment, d’autres tombent malades ou ne poussent tout simplement pas comme il faudrait. À chaque fois, je me dis : « Franchement, qui voudrait dormir là ? Les arbres, eux, ne peuvent pas fuir, mais nous, on a le choix ! »

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Puis, je découvre le Vastu Shastra (les sciences de l’architecture indienne, ancêtre du Feng Shui), qui englobe la géobiologie, l’étude structurelle du terrain et du bâti, et l’aspect émotionnel des lieux… ça résonne en moi comme une évidence. Je sais que j’y trouverai des outils concrets. C’est décidé : je pars en formation !

 

Et là, enfin, je comprends ce qu’il me manquait : une grille de lecture fine pour décrypter la relation entre les lieux et ses occupants. Pour que l’on se sente vraiment bien, l’énergie d’un lieu doit circuler de manière fluide.

 

Imaginez un robinet : s’il est bouché, l’eau ne coule pas. S’il manque de pression, l’eau stagne. S’il y a une fuite, l’eau s’échappe. Si l’eau est polluée, elle devient impure. Si la pression est trop forte, l’eau devient incontrôlable. Et si un obstacle se dresse, l’eau devient trouble. L’énergie d’un lieu fonctionne exactement de la même manière, et nous y baignons littéralement au quotidien ! Absente, insuffisante, stagnante, polluée ou perturbée… la qualité énergétique du lieu influence continuellement notre propre énergie.

 

L’environnement naturel, l’extérieur, la structure de la maison, l’agencement des pièces, l’histoire du lieu… Tous ces éléments jouent un rôle dans la circulation de l’énergie. Et les principes du Vastu permettent de rétablir cet équilibre essentiel. Bien-être, santé, projets, relations… Chaque aspect de notre vie peut en être impacté.

 

L’habitat nous enveloppe, c’est une extension de nous-mêmes. En prendre soin, c’est aussi prendre soin de nous-mêmes.

FAISONS DE NOTRE LIEU DE VIE NOTRE ALLIÉ !

 

Et c’est avec cette nouvelle clé de compréhension que je poursuis ma démarche avec passion et conviction pour créer des lieux à la fois beaux, pratiques et ressourçants.

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